Une surface carrelée est un système de construction qui exige, avant la réalisation un projet soigné. II faut pour cela un technicien spécialisé.

Le maître d’oeuvre doit établir et spécifier :

  • Le mode de pose : en particulier la nature, la composition, l’épaisseur et les modalités de mise en place de la chape de pose devant assurer l’adhérence des carreaux. Cette chape ou lit de pose peut être réalisée avec un mortier de ciment (pose traditionnelle) ou avec des colles de différentes nature (pose en couche mince, ou pose collée).
  • Les éventuels traitements du support à effectuer et la nature des formes ou des couches intermédiaires à appliquer sur le support.
  • La largeur et la nature des joints entre les carreaux : le maître d’oeuvre doit aussi mentionner, en accord avec l’utilisateur ou avec la personne qui a choisi les carreaux, si la pose doit se faire en parallèle ou en diagonale, à joints nuls ou larges, en continu ou en quinconce. II doit également indiquer la nature du produit de jointoiement. II faut noter que la nature et la largeur de joints ont des répercussions importantes sur le plan esthétique, technique et économique. Si la pose à joints nuls renforce du point de vue aspect, la continuité d’une surface carrelée, et si son exécution est rapide et économique, elle n’en comporte pas moins des inconvénients.
    En effet, le carrelage large forme un seul bloc et peut se soulever ou se décoller sous certaines conditions ambiantes (température et humidité) ou sous l’action du mouvement du bâtiment. C’est pour cela que la pose à joints ouverts, ménageant un espace de quelques millimètres entre les carreaux, est considérée comme la méthode la plus fiable et la plus sûre, bien que son exécution soit relativement plus longue et plus coûteuse.

II faut noter que dans certains pays, en France notamment, la pose à joints nuls est formellement interdite.

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  • L’emplacement et la largeur d’éventuels joints de mouvement.
    Le maître d’oeuvre et le carreleur disposent aujourd’hui de matériaux de pose (colles, mortiers, joints etc.), fruits de recherches intensives, permettant la réalisation de carrelages performants et fiables, dans des lieux ou sur des structures particulières. Le maître d’oeuvre doit connaître ses matériaux et effectuer des choix techniques corrects.Le carreleur peut à présent « livrer » son oeuvre, qui peut et doit donc être vérifiée pour la réception. Il est important de tenir compte des aspects suivants :
  1.  Les liens utilisés pour la pose mettent un certain temps pour durcir (variable selon le type de produit). Ils peuvent sécher uniformément si le carrelage n’est pas utilisé trop rapidement : circulation immédiate ou chargement sur le sol de meubles et d’objets lourds, sans planches de protection. Si cette précaution n’est pas prise, les carreaux risquent de se décoller.
  2.  Si d’autres spécialistes (électriciens, plombiers, menuisiers, etc.) doivent intervenir dans la pièce qui vient d’être carrelée, la surface – surtout celle des sols – doit être convenablement protégée, pour éviter des dégâts causés par des frottements, des rayures ou des ébréchures provoqués par la chute d’outils, etc.
  3.  Si le jointement est utilisé avec des produits colorés, notamment si les carreaux à poser ne sont pas émaillés (cotto, grès cérame), il y a lieu au préalable de faire un essai pour vérifier si le matériau de jointement ne salit pas les carreaux de façon indélébile. Nous remarquons que très souvent le grès cérame poli est plus exposé à ce risque que le grès cérame non poli. Avec des grès polis il faut en fait choisir un produit de jointement approprié.

S’il existe des défauts évidents, le carreleur doit les signaler avant d’entreprendre la pose.